370                      Les Spectacles dela Foire.
ont fait de lui nuire, étant audit cabaret, elles ont tenu des propos contre l'honneur et la réputation de lui ct de fa femme ; que le plaignant étant obligé de fe trouver au cabaret fréquemment pour y rejoindre les gens de fa troupe et leur donner des inftructions fur ce qu'ils ont à faire, et y ayant été à l'in-ftant à cet effet, il a été apoftrophé par la nommée Caumont, dite Verfailles, laquelle l'a traité de jean-f...... lui amis le poing fous le nez en difant qu'elle
lui feroit donner des coups de pied dans le c; que fa femme s'étoit laiffé faire tout ce qu'on avoit voulu pour une montre d'or et que malheu-reufement elle avoit donné dans le pince-bec et qu'elle avoit été attrapée ; qu'elles ont tenu plufieurs autres mauvais propos injurieux qui l'ont obligé de faire requérir la' garde pour les faire arrêter et les. contenir. Obfervant qu'il eft continuellement expofé aux railleries etinfultes defdites revendeufes, pourquoi requiert qu'elles foient arrêtées et conduites en prifon du Grand-CÎiâtelet.'                    -         .
Signé : Gourliez dit Gaudon.
Sur quoi nous commiffaire, etc., avons fait amener par-devant nous lefdites particulières qui ont dit fe nommer Marie-Anne Caumont, femme de Michel Cuel, fculpteur, demeurant rue de la Tonnellerie, et Françoife Platel, femme de François Codieux, milicien, demeurant rue Tirechappe ; Marguerite Le­bel, femme de Nicolas Copin, fort de la Halle, demeurant rue de la Ton­nellerie, toutes trois revendeufes, etc.; après les avoir entendues, nou.s avons ordonné qu'elles feront, comme de fait elles ont été, relaxées.
Signé : Merlin.
(Arthivti att Comm,f n'- -249.)
VI
L'an 1762, le trente mai, onze heures et demie du foir, en l'hôtel et par­devant nous Claude-Robert Coquelin, etc., eft comparu le fleur François Seigneur, brigadier du guet prépofé pour la garde, des boulevards, lequel nous a dit qu'il a été requis par le fleur Gaudon d'arrêter et conduire par­devant nous un particulier pour être ordonné ce que de raifon. ; Eft auffi comparu le fleur Claude-Pierre Gourliez dit Gaudon, entrepreneur de fpectacles à Paris : Lequel nous a dit qu'il a fait un écrit double le 2S fep-tembre 1761 avec le nommé François Dupuis, Italien, pour jouer à fonfpec-tacle à la foire. St-Germain s'il étoit i Paris, et au cas qu'il ne pût pas être dans ce tems à Paris; pour jouer ainfî qu'il s'y eft obligé à fon fpectacle des boulevards ;; le tout fous les claufes et conditions dépofées audit écrit dont ledit Gaudon nous a repréfenté un double que nous lui avons rendu; que nonobftant l'engagement contracté par ledit Dupuis par ledit écrit, il ne s'eft pas rendu au fpectacle du boulevard au jour qu'il devoit y arriver, indiqué